Publié dans Editorial

Toujours dans la douleur

Publié le vendredi, 09 février 2024

Quinze ans déjà, 7 février 2009 – 7 février 2024, la commémoration du quinzième anniversaire de la « tuerie du 7 février 2009 » à Ambohitsorohitra Antaninarenina. Un « samedi noir » dont la mémoire demeure gravée à jamais dans le cœur et dans l’esprit de tous. Des victimes dont nombre d’entre elles sont portées disparues et que les familles attendent désespérément et toujours, quinze ans après, des nouvelles.

Une cérémonie sobre mais lourde de sens et de souvenirs douloureux s’est tenue à Ambohitsorohitra Antaninarenina ce mercredi 7 février en guise de mémoire aux victimes de la tuerie, perpétrée par les Gardes présidentielles, en présence du Chef de l’Etat Rajoelina Andry Nirina, des familles proches des victimes et d’autres personnalités civiles et militaires. Certains acteurs encore vivants de cet évènement terrible y assistaient dont entre autres Monja Roindefo, Premier ministre nommé sur la Place du Treize Mai, Alain Ramaroson, un des dirigeants du mouvement Orange de l’époque et bien d’autres. Lors de son intervention, le Président de la République Rajoelina Andry, le leader de la Révolution Orange de 2009, conviait l’assistance à un changement radical de l’état d’esprit. En effet, il appelle à l’unité nationale et au pardon ! Le pays a besoin de l’unité de ses enfants, quel que soit le camp, pour relever ensemble le défi de la relance. Le pardon, étant le catalyseur sans faille pour dynamiser l’élan national. Seulement, le Président a bien voulu mettre les points sur les « i », le pardon mais non l’oubli ! On ne peut guère enfouir dans les abîmes de l’indifférence sinon de l’oubli le sang versé par les martyrs. Il appartient aux générations d’aujourd’hui et de demain d’entretenir la mémoire de ceux ou celles qui ont versé leur sang dans l’intérêt ultime de la Nation. Que ce soit des victimes des répressions coloniales du temps des VVS, des MDRM, des évènements du 29 mars 1947 ou du Treize Mai 1972, etc. Tous ces compatriotes  ont milité et sacrifié leur sang, leur vie pour bâtir un monde nouveau pour un avenir meilleur aux générations futures. Et le minimum d’actes faisant preuve digne du respect à leur bravoure, à leur abnégation et à leur sacrifice revient à entretenir pour toujours la flamme de la mémoire à leur endroit.

Pour en revenir à ce « samedi noir » du 7 février 2009, la foule fidèle et compacte sur la Place du 13 Mai écoutait attentivement les consignes données par le tout nouveau Premier ministre Monja Roindefo nommé là-même sur cet endroit emblématique, répond avec enthousiasme l’objet du programme du jour. Le jeune Roindefo faisait savoir aux manifestants qu’on allait au Palais d’Etat Ambohitsorohitra pour avoir un entretien direct avec le maître des céans  sur les tenants et aboutissants des affaires nationales. Et tout le monde se dirige vers le Palais d’Antaninarenina avec en tête le Premier ministre Monja. Dès les abords, l’ancienne Résidence du Gouverneur général, ils ont été accueillis par des salves de balles réelles. Des rafales qui n’ont fait aucun détail sur les manifestants aux mains nues, sans arme aucune, dont on déplorait 28 morts, 212 blessés sans compter les disparus ! 

Ce jeudi 9 février 2024, 15 ans après, on sent toujours la douleur sur les visages.

 

Ndrianaivo

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Editorial

  • Constat accablant
    Lors de son périple qui devait l’amener à Amboasary-Atsimo et de retour pour rallier Taolagnaro, le Chef de l’Etat Rajoelina a eu droit à une douche froide qui l’a irrité. En effet, le numéro un du pays se mit en colère en constatant de visu des dysfonctionnements et des négligences des agents locaux en liaison avec des responsables à l’étage supérieur. Rajoelina s’insurge du fait que des responsables au niveau des Fokontany snobent carrément des consignes et instructions qu’il avait bien voulues transmettre lors de ses passages précédents notamment concernant le carnet biométrique pour chaque famille. L’Etat misait beaucoup sur l’usage à bon escient de cet instrument que chaque famille membre de la communauté (Fokontany) doit obligatoirement avoir en possession. Le père ou la mère de famille, selon le cas, est censé disposer et le garder soigneusement ce précieux outil. D’abord, on doit le remplir soigneusement avec l’aide des responsables…

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